Imprimante à filament (type FDM)

C’est le premier type d’imprimante 3D auquel on pense, souvent appelées Imprimantes FDM ( pour Fused Deposition Modeling).

On parle alors d’extrusion, procédé qui consiste à faire fondre un filament plastique (typiquement PLA ou ABS) que l’on dépose en couche successives. C’est aujourd’hui la technique (grand public) la plus répandue.

Le filament est “poussé” par un système mécanique appelé “extrudeur” vers la “tête” d’impression. Celle-ci est constitué d’un “corps de chauffe” qui va amener le filament dans un état pateux. Celui-ci ressort au travers d’une “buse” dont le diamètre est parfaitement calibré.
Le déplacement  (soit de la tête, soit du plateau) permet le dépôt de ce filament sur une couche unique.Lorsqu’une couche est complète, le plateau d’impression s’abaisse légèrement sur l’axe vertical (ou la tête monte légèrement) et le processus reprend en déposant une nouvelle couche de filament fondu au dessus de la première. Les couches ainsi créées sont fusionnées entre elles par le plastique qui se solidifie rapidement. L’empilement des couches de matière forme l’objet final.

Bowden ou DirectDrive ?
Qu’est-ce que c’est ?
Comment choisir ?
La réponse ici

 

La gamme de prix de ces imprimantes va aller de 150 € ( Easythreed K7 Mini imprimante 3D) à plusieurs milliers d’euros.
En fait, comme pour tout matériel, plus le prix sera important, plus votre matériel sera fiable, précis, robuste, et vous permettra de couvrir tout vos besoins.

Mais vos besoins justifient-ils de dépenser 4000 € (voir plus) ?

L’un des critères à prendre en compte est de vérifier la nature des matériaux utilisables, avec en résumé 2 grandes familles :

  • Le PLA :
    Il s’agit d’un bioplastique qui a le mérite d’être à la fois biosourcé ET biodégradable (un bioplastique est souvent l’un ou l’autre, mais rarement les deux à la fois !). Le PLA est en effet classé parmi les plastiques 100% biosourcés : il est issu de ressources renouvelables telles que le maïs ou la canne à sucre.
    Ce matériau est celui utilisé de base, car il est simple à mettre en œuvre. Il sera parfaitement adapté aux pièces décoratives sans contraintes mécaniques importantes (il reste en effet assez fragile). Le post-traitement sera important si vous voulez donner un état de surface irréprochable à vos réalisation (ponçage, peinture, vernis,etc).
  • L’ABS :
    L’ABS pour Acrylonitrile butadiène styrène, est un plastique très universel, reconnu pour son faible coût et son bon équilibre entre résistance aux chocs et à la chaleur. C’est un plastique très commun, utilisé dans bon nombre d’objets du quotidien (les LEGO sont fabriqués en ABS) ainsi que dans le milieu industriel (notamment dans l’industrie automobile). Il est fortement utilisé aussi dans le monde de l’impression 3D, car il présente des caractéristiques mécaniques intéressantes : solidité et résistance à la température. Il est par ailleurs facile à post-traiter. 
    Il nécessite par contre l’emploi d’un plateau chauffant afin de maintenir la pièce à une certaine température pendant l’impression. Toutes les imprimantes ne disposent pas de cette option.
    Attention aussi car l’ABS, pendant l’impression, va dégager des émanations nocives lors de l’impression, forçant à l’utilisation d’un système de filtration des nano particules. Un point à prendre en compte si vous voulez installer votre imprimante dans une pièce de vivre.

On notera qu’il existe aussi toute une variété de matériaux dérivés : filament à passer au four pour augmenter la rigidité, filaments permettant de réaliser des pièces souples, filament à base de bois, filament fluorescent, brillant, transparent.
Toute une panoplie pour répondre aux besoins les plus variés !

Un autre élément à prendre en compte est la précision d’impression.De base, toutes les  imprimantes de ce type impriment des hauteurs de couche de 0,2 mm. Certains modèles permettent de descendre à 0.05mm, avec une règle simple : “plus la hauteur de couche sera faible, meilleur sera visuellement le résultat”. Mais ne pas non plus oublier que “plus long sera le temps d’impression et .. plus couteuse sera l’imprimante”.

Mon choix pour débuter (et surtout comprendre)

Pour ma part, il était hors de question de dépenser une fortune pour un équipement qui serait utilisé très ponctuellement. Je serais même tenté de dire que j’ai visé “au moins cher”, porté par un objectif de curiosité et de découverte avant tout.

Mon choix s’est donc porté sur une imprimante française, développée et produite par la société Dagoma : La DiscoEasy 200. Elle était proposée en kit, pour des caractéristiques correctes (hauteur de couche mini à 0,10 mm), pour un prix d’environ 200 euros.

J’ai reçu très rapidement un petite boite, contenant l’ensemble des pièces.

Il suffit de se rendre sur le site du fabriquant pour disposer de guides et tutoriels vidéo, et de se laisser guider pour le montage.

Une fois le montage terminé, Il vous reste à étalonner votre nouvelle imprimante. Là encore, le fabriquant à tout prévu, il suffit de suivre le guide. 

Le principal intérêt d’une solution en kit – en dehors du prix – est que vous avez une réelle vision du fonctionnement de la machine. Lorsque vous rencontrerez des problèmes (si si, cela arrive) , vous aurez une idée plus précise de ce qui se passe et comment le résoudre.

Autre avantage : la possibilité de faire évoluer plus facilement votre machine.
C’est ce que j’ai fait et que vous découvrirez ci-dessous.

Mais avant cela, il faut quand même tester cette machine et imprimer la première pièce. Pour faire cela, vous allez avoir besoin de préparer le fichier à imprimer, au moyen d’un Slicer. A découvrir sur cette page dédiée.

Ajout d’un caisson

Pour protéger l’imprimante et améliorer les impressions, c’est conseillé. Ici aussi, on trouve de belles choses toutes faites, mais souvent assez cher.
On peux le faire soit même, pour un prix très attractif, il suffit de regarder autour de soi . Lire la suite

Ajout d’un écran

Dans sa version de base, mon imprimante dispose soit d’un slot carte SD, soit d’une connexions USB. Soit on met un fichier unique sur la carte SD et l’impression démarre, soit on connecte un PC pour piloter l’impression.
Une autre solution existe, proposée aussi en standard par Dagoma : un boitier possédant un écran et un slot SD. Il est alors possible de piloter l’imprimante, et de choisir différentes options. Mais encore une fois, en cherchant un peu, on peut trouver l’écran sur le Net, à un prix très inférieur. Lire la suite

Impression d’une nouvelle tête

L’avantage d’avoir monté soit même son imprimante est que l’on n’hésite moins à la démonter. Dagoma et la communauté proposent une nouvelle tête à imprimer soit même afin d’améliorer la qualité. Alors, je me lance. Lire la suite

Un nouvel extrudeur

L’extrudeur est une pièce “maîtresse” dans une imprimante, car c’est lui qui va garantir la bonne régularité du flux de matière. Un kit cette fois proposé par Dagoma avec de nouvelles fonctionnalités à un prix sans réelle concurrence sur le marché. Lire la suite

Le pack Expert

Dagoma propose régulièrement des packs évolutions pour ce modèle d’imprimante. C’est aussi l’intérêt de la chose : vous prenez ou vous ne prenez pas. Nous sommes ici en présence d’une évolution assez importante qui vise à améliorer la qualité, en équipant le modèle d’un système plus précis sur l’axe Z . Je décide de sauter le pas, même s’il va falloir de nouveau démonter une grande partie de l(imprimante. Lire la suite

Le pack Bi-couleur

Voici une extension très très intéressante : la possibilité d’imprimer en 2 couleurs (ou avec du filament soluble). Si certaines imprimantes permettent de rajouter une 2ème tête – en perdant un peu en largeur d’impression – il s’agit ici de remplacer la tête d’origine par une tête 2 entrées. Lire la suite

Le chauffage du caisson

Mon imprimante se trouve dans un petit atelier. L’été, il fait chaud, L’hiver il fait froid. Et j’ai déjà été amené à devoir imprimer par des températures de 7°. Pas évident côté résultat. Alors, un petit chauffage serait le bienvenu. Lire la suite

Fonctionnement sur batterie ?

Après avoir perdu plusieurs impressions en raison de coupures (ou microcoupures) électriques, il est arrivé le moment où je me suis demandé comment contourner le problème. Serait-il possible de faire fonctionner l’imprimante sur une batterie ? Lire la suite

Un plateau chauffant pour l’ABS?

C’est une adaptation possible réalisée par de nombreux utilisateurs de cette machine. Pour ma part, j’ai abandonnée l’idée car l’investissement et certaines contraintes (perte par exemple du volume d’impression) m’ont semblé trop important par rapport à l’intérêt.
Mais sachez que cela est aussi possible.

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