FreeCAD : Bracelet tressé ?

Même si FreeCAD est plutôt orienté « dessin technique », on peux imaginer l’utiliser pour d’autres usages.
Je vous propose dans ce tuto de réaliser un bracelet tressé.
Une réalisation de ce type va nécessité l’utilisation de plusieurs ateliers. Ce tuto sera donc un bon prétexte pour vous remettre en mémoire ou vous faire découvrir l’utilité de certaines fonctions.


Avant toute réalisation (ou tentative de réalisation), il convient de définir les objectifs :

  • pouvoir définir le diamètre du bracelet,
  • réaliser un bracelet constitué de 4 brins,
  • avoir un  effet de torsade bien marqué.

Pour avoir une « belle » torsade, je suis parti sur l’idée de faire une rotation complète des 4 brins tous les 45°. Le bracelet sera donc dessiné sur 45° puis répété 8 fois.

Etape 1 : constitution du gabarit à 45°

Dans l’atelier Part Design, on créé un arc de cercle de 45°, en spécifiant le rayon du bracelet souhaité.

Rien à dire de particulier sur ce design, difficile de faire plus simple.

On passe ensuite dans l’atelier Sketcher.

  1. on sélectionne le point d’extrémité,
  2. on sélection le segment (touche ctrl + clic),
  3. on ouvre le sketcher.

Dans la nouvelle fenêtre, choisir l’option « Plan normal de Frenet »

On peut maintenant dessiner notre profil, dans un plan normal à la direction de la courbe en son point d’extrémité. Dessinons un cercle de diamètre 5 mm.

Après validation, on doit obtenir le résultat ci-dessous :

Il reste maintenant à faire un balayage du cercle suivant la trajectoire, opération qui se réalise depuis l’atelier Part :

1 – on sélection l’icone balayage,
2 – on sélection le sketch du cercle (pour moi Sketch001),
3 – on sélection le profil du balayage (en cliquant bien sur le bouton Fait qui va apparaitre après la sélection),
4 – inutile de créer le solide,
5 – on valide !

Le plus simple est fait : nous disposons maintenant d’une enveloppe courbe autour de laquelle les 4 brins de notre futur bracelet vont devoir s’enrouler.

Il est important que vous maitrisiez bien les opérations que nous venons de faire car la suite de la création va utiliser très souvent le même type d’opérations.

Etape 2 : création des profils des 4 brins

FreeCAD propose nativement la création d’hélices. Mais je n’ai pas (encore) trouvé comment générer une hélice autour d’une autre courbe quelconque. Nous allons donc utiliser un artifice que propose l’atelier Curves : la création d’un sketch sur une surface !

1 – on passe donc dans l’atelier Curves,
2 – on sélectionne la surface de notre balayage,
3 – on clique sur l’icone sketch on surface.

On se retrouve dans l’arborescence de projet avec un nouveau sketch :

Il faut imaginer ce sketch comme la représentation de la surface de notre objet, mise à plat. Ouvrons le sketch.

Quand vous ouvrirez ce sketch, vous n’aurez que le rectangle bleu, qui délimite la surface utile. Commencez par ajouter une ligne diagonale et regardez le résultat. Vous allez obtenir une spirale allant d’une extrémité à l’autre : une ligne droite projetée sur un cylindre donne une spirale ! Pour obtenir 4 spirales, il suffit de créer 3 autres lignes dans la partie haute du cadre et 3 autres lignes dans la partie basse. Toutes les lignes doivent être parallèles et  espacées régulièrement, comme sur le schéma ci-dessus.

Le résultat obtenu est le suivant :

Et en masquant le balayage de départ :

Nous avons bien nos 4 spirales, qui vont maintenant nous servir à générer nos 4 brins. Il reste une ultime étape pour que ces spirales puissent être utilisées en chemin : il faut qu’elles soient continues. Or, lors de la création au travers de la fonction Sketch on surface, nous avons généré sans le savoir des demi-spirales (sauf pour la première diagonale). Heureusement, l’atelier Curves fourni un outil permettant de joindre des courbes.

La première courbe correspondant à la diagonale.
Une des autres courbes : elles sont constituées de 2 brins.

Le mode opératoire est simple : pour chaque brin (dans l’idéal même pour celui qui est entier), on sélectionne les différents morceaux et on clique sur l’outil jointCurves.

On dispose ainsi de 4 nouvelles trajectoires dans l’arborescence projet. Ce sont ses trajectoires qui seront utilisées par la suite.

Etape 3 : la création des brins

Pour la création des brins, pas de grosse difficulté : il va juste falloir créer un cercle normal à la trajectoire, et effectuer un balayage, mais cette fois en créant le solide. Nous l’avons déjà fait dans l’étape 1. Et il faudra répéter cette opération 4 fois.
La seule subtilité est que les 4 brins doivent rester parfaitement au contact, sans que l’on connaisse exactement en ce moment la distance entre les chemins.

Dans l’atelier Sketcher, on sélectionne un brin comme dans l’étape 1 (sélection de l’extrémité, puis de la courbe en maintenant la touche CTRL, puis ouverture du sketcher).

Nous arrivons normalement dans cette situation :

L’extrémité du segment sélectionné se trouvant à l’origine :

1 – on créé une géométrie externe sur le point le plus proche,
2 – on pose une côte entre les 2 points.

Nous obtenons la distance entre chaque spirale, qui va correspondre au diamètre de chaque brins. 2 solutions : soit vous notez cette valeur pour la réutiliser ensuite, soit vous définissez la mesure comme un paramètre (cf tuto précédent sur les paramètres).

L’avantage de la deuxième méthode est qu’il sera ensuite possible de modifier les dimensions du bracelet sans devoir reprendre toute la conception.

On clique donc simplement sur la mesure, et on indique un nom :

 

à suivre …

FreeCAD : Un modeleur paramétrique

Si vous ouvrez ce tuto, c’est que le titre vous questionne !

Je vous ai jusqu’à maintenant présenté FreeCAD et son utilisation, au travers de différents ateliers. Vous devez donc être capable de générer toute sorte de pièces, leurs assemblages et leurs documentations.

Prenons l’exemple de la pièce suivante : une petite boite cloisonnée pour ranger diverses pièces.

Rien de bien compliqué à faire : des cases toutes identiques, réparties en lignes et colonnes, d’une profondeur définie. Après avoir passé quelques minutes (ou dizaines de minutes) à dessiner cette pièce, vous vous lancer dans l’impression, pour constater finalement que les cases sont trop petites, ou pas assez hautes, ou pas assez nombreuses. Il va donc falloir recommencer.

Et c’est là que l’on va pouvoir utiliser toute la puissance de FreeCAD et raisonner « paramétrique ».

Enonçons le besoin autrement : « je souhaite disposer d’une boite de rangement de nbCol colonnes et de nbLig lignes. Chaque case sera carrée et de X mm, avec une profondeur de P mm. Les cloisons seront de 2 mm, ainsi que l’épaisseur du fond ».

Nous avons posé les bases !

Création de la boite unitaire

Commençons par dessiner une simple case carrée de 10 x 10 mm, d’un hauteur de 15 mm.

Le plus simple est de dessiner un cube de 14 x 14 x 17 (pour tenir compte des épaisseurs de cloisons, et de faire une découpe d’un cube de 10 x 10 x 15.

Jusque là, rien de nouveau (et rien de paramétrique).

L’étape suivante consiste à définir les paramètres dont nous allons avoir besoin. FreeCAD met à notre disposition un atelier « Feuille de calcul » (SpreadSheet) qui va être utilisable comme n’importe quel tableau.

On créé une nouvelle feuille, et on la renseigne avec nos paramètres, par exemple :

Le modeleur fonctionne à partir d’alias. Il faut donc, pour chaque valeur renseignée, lui affecter un alias : clic droit sur la valeur /propriété/alias.

Une fois le paramètre correctement défini, la cellule passe en fond couleur jaune !

On en profile aussi pour renommer la feuille (data par exemple) car nous allons avoir besoin de saisir ce nom. Autant prendre un nom cours …

J’ai maintenant tous les éléments pour mettre en place le paramétrage.

Reprenons maintenant notre cube initial.

En double-cliquant sur la côte de 14mm, nous ouvrons le fenêtre de saisie. Celle-ci permet de saisir une côte, mais aussi un paramétrage, soit en cliquant sur le petit symbole encadré, soit en saisissant le signe =.

Il suffit maintenant de rentrer la formule que nous souhaitons appliquer.
<<data>> représente le nom de la feuille de calcul,
taille est l’alias de la donnée à utiliser,
+4 parce que nous souhaitons une épaisseur de cloison de 2 mm autour.

La fenêtre donne le résultat obtenu. Nous retrouvons bien les 14 mm de départ.

Nous effectuons la même opération pour la hauteur de notre cube :

Nous pouvons constaté le fonctionnement, en jouant sur les paramètres de la feuille de calcul :

Il reste à répéter les même opération pour la cavité, et nous aurons terminé la première partie …

Gestion du nombre de boites

L’atelier Draft met à notre disposition un outil très puissant qui permet de générer des réseaux. Il faut comprendre par « réseau » un ensemble d’objets qui répondent à certaines règles.

On commence par sélectionner l’objet, puis l’option Réseau, puis OK

Nous voyons maintenant dans l’arborescence du projet un composant Array, qui possède un certain nombre de propriétés : le nombre d’occurences en X, Y et Z, et le positionnement de chaque entité par rapport à la précédente.
Lors de la création du composant Array, par défaut nous avons 2 entités en X et 2 en Y, séparées de 100 mm, ce qui donne les 4 objets visibles sur la figure.

Nous allons donc configurer correctement ces paramètres pour obtenir le résultat souhaité :

  • le nombre d’éléments en X et Y sera défini par les paramètres nbcolonne et nbligne définis dans le tableau ,
  • le positionnement relatif de chaque objet sera défini par la taille de l’objet + 2 mm (l’épaisseur de la paroi).

Une fois les différentes formules saisies, vous devriez obtenir le résultat suivant :

Toute modification des valeurs dans le tableau aura un impact direct sur la conception. Plus de problème maintenant pour modifier la taille des boites ou leur nombre.

A vous de jouer …. !

 

 

 

 

FreeCAD : l’atelier Exploded Assembly

Dans 2 précédents tuto, j’ai expliqué comment générer des plans 2D (à l’ancienne à l’aide de l’atelier TechDraw (tuto ici) et comment réaliser des assemblages avec l’atelier A2Plus (tuto ici).

Vous avez tous et toutes déjà eu entre les mains une notice d’assemblage tentant de guider pas à la pas  l’utilisateur final pour monter son meuble (pour ne parler que des meubles, mais ça marche aussi avec les kinder surprise).

Alors maintenant que nous avons un assemblage (je parle de mon boitier utilisé dans les tutos suivants), je vais vous présenter l’atelier « Exploded Assembly » qui va nous permettre de réaliser ce type de documentation.

Commençons par réouvrir notre fichier d’assemblage, et sélectionnons l’atelier Exploded Assembly.

Remarque : Si celui-ci n’est pas disponible dans votre menu, il suffit de l’installer en passant par le « Gestionnaire des extensions ».

Le principe est relativement simple :

  • on sélectionne la surface que l’on veut « éclater »,
  • on clique sur le bouton .

On constate le déplacement linéaire du boitier supérieur.

On va pouvoir dans un premier temps « jouer » avec principalement deux paramètres :

  • Distance va modifier la distance de déplacement (ici 20 mm),
  • Animation Steps va donner le nombre de pas d’animation (ici 20).

En répétant les opérations pièce par pièce et face par face, on obtient un éclaté total.

Et si vous souhaitez documenter votre travail sur votre site en ligne, il est même possible d’enregistrer une vidéo de l’animation.

Bonus : générer un plan éclaté avec une nomenclature

Une fois que la vue éclatée est disponible, pourquoi ne pas aller encore un peu plus loin et mettre à disposition un plan identifiant clairement les pièces.

Nous allons commencer par retourner dans l’atelier A2Plus (tuto ici) pour générer une nomenclature de l’assemblage. Un simple clic sur l’icone de droite dans le menu ajouter dans l’arborescence une feuille contenant diverses informations.

Pour mon besoin, je vais conserver uniquement les colonnes A et H (mais vous pouvez faire autre chose selon vos besoins et les informations que vous allez renseigner).

Nous repassons ensuite sur l’atelier TechDraw (tuto ici) Dans l’ordre : on ajoute une page blanche, on sélectionne toutes les pièces et on ajoute un groupe avec juste la vue de face.

On va maintenant pouvoir rajouter la nomenclature et les étiquettes sur chaque pièce depuis 2 icones disponibles sur le menu (je vous laisse deviner laquelle est laquelle, mais je pense que la symbolique parle d’elle même).

L’objectif est d’arriver au résultat ci-dessous :

Vous avez maintenant tous les éléments pour concevoir des pièces, les assembler et générer la documentation nécessaire.

La seule limite maintenant est votre imagination (et votre temps) !

A vous de jouer ….

 

 

 

 

 

FreeCAD : Prototypage rapide

FreeCAD va certes vous permettre de modéliser de nouvelles pièces. Mais il va aussi vous permettre de « redessiner » des pièces existantes, par exemple pour remplacer une pièce cassée.

Je vous propose ci-dessous une méthode en 4 étapes pour réaliser un prototypage rapide d’après une photo. Pour l’exemple, je vais imaginer devoir imprimer une clé cassée.

Etape 1 : Prendre en photo la pièce

L’idée est de pouvoir prendre en photo la pièce sur une surface permettant de déterminer sa taille, sur une feuille de papier millimétré par exemple. Si l’objet est cassé, on essaiera de la positionner au plus proche de sa forme initiale.

Etape 2 : Intégration dans FreeCAD

Après avoir préparé un nouveau sketch dans FreeCAD, dans l’atelier PartDesign, on va tout simplement importer notre fichier image (menu Fichier/Importer).

On sélectionne l’objet image dans l’arborescence, puis clic droit et « Modifier l’image », pour obtenir cette fenêtre :

Deux opérations doivent être impérativement réalisées :

  • le choix du plan dans lequel l’image doit être positionnée : ce plan doit correspondre au plan de « dessin » du sketch,
  • la calibration de l’image : ceci permettra de dessiner à l’échelle.

Etape 3 : la calibration de l’image

Cliquez sur le bouton « Calibrer ».
Positionnez un point de départ et un point d’arrivée.
Indiquer la mesure correspondante.
Cliquez sur le bouton « Appliquer ».

L’intérêt du papier millimétré est de pouvoir sélectionner un intervalle connu.

A partir de ce moment, la pièce est représentée dans sa dimension vraie.

Etape 4 : le dessin de la pièce

Il est maintenant possible de dessiner les formes de la pièce, à l’aide des outils de l’atelier Part Design.

Il reste à extruder selon l’épaisseur de la pièce …

… puis à apporter toutes les découpes nécessaires.

En conclusion

Il s’agit d’une méthode très rapide pour obtenir une esquisse représentative d’une pièce à reproduire.

Dans la mesure où il est possible d’utiliser plusieurs images dans des plans différents, c’est aussi un méthode pour concevoir des pièces de montages.
Par exemple, on pourra imaginer un boitier dans lequel on voudra positionner des éléments existants dont on possède le plan (ou la photo). Cela sera plus rapide que de devoir « imaginer » comment l’assemblage devra se réaliser.

 

 

 

FreeCAD : l’atelier A2Plus

 

L’atelier A2Plus est un autre atelier qui va se révéler indispensable dès lors que l’on va devoir concevoir un assemblage. Il existe d’autres ateliers permettant de réaliser ces opérations, mais je trouve celui-ci relativement simple d’usage.

Je vais repartir de l’exemple utilisé dans un précédent article (FreeCAD : l’atelier TechDraw) pour poser ma problématique.

J’ai conçu les différentes pièces de mon boitier, et je voudrais vérifier, avant toute impression, que je n’ai pas fais d’erreur sur les formes, sur les dimensions, etc. En un mot : je voudrais vérifier que le boitier s’assemble !

Le principe

Il faut d’abord créer un nouvel assemblage vide et faire une première sauvegarde. On ajoute ensuite les pièces déjà dessinées. ET enfin, on applique des contraintes (planaires, axiales) afin d’assembler les pièces entre elles.

Pour rappel, une pièce possède par défaut 6 degrés de liberté : 3 translations et 3 rotations. Chaque contrainte posée aura pour but de limiter 1 ou plusieurs degrés de liberté.

Découverte par l’exemple

Après avoir créer le fichier, nous allons pouvoir commencer à ajouter nos pièces. A cet effet, on dispose de 3 petites icones jaunes (en bas à droite de la copie d’écran ci-dessous) :

De gauche à droite :

  • ajout d’une pièce existante issue de FreeCAD,
  • ajout d’une pièce externe,
  • mise à jour des pièces importées (on verra plus tard cette fonctionnalité).

Je commence donc  par importer mon boitier inférieur.

Celui-ci se positionne nativement sur le plan de conception (ici le plan XY car c’est ainsi que j’ai conçu ma pièce).

Une remarque ici : chaque nouvelle pièce ajoutée à l’assemblage se positionnera de la même manière. Nous pourrons sans problème modifier ce positionnement. Il aurait pu être judicieux de concevoir les pièces dans le plan « cible », c’est à dire par exemple la face avant sur le plan XZ, etc. C’est just un détail, mais qui pourra simplifier les choses dans des assemblages complexes.

Deuxième étape : j’ajoute la pièce façade.

Il va maintenant falloir la positionner correctement. Nous pourrions tenter de la positionner manuellement, mais cela resterait approximatif. Nous allons utiliser les « contraintes », proposées par l’atelier. Elles sont au nombre de 14, représentées dans la barre d’outils ci-dessous.

Heureusement, seules les contraintes applicables aux surfaces ou zones sélectionnées seront actives, ce qui réduit beaucoup le champ des possibles.

Par exemple, si vous sélectionnez 2 surfaces, seules les contraintes suivantes seront actives :

Les 2 surfaces pourront être :

  • parallèles,
  • coplanaires,
  • inclinées,
  • de même centre de gravité (moins simple à appréhender).

Par exemple, je vais poser une contrainte de co-planéité entre la face arrière de ma façade et l’arrière de la rainure avant.
Remarque : la sélection de plusieurs surfaces se fait en maintenant la touche « ctrl » pendant le clic.

La façade s’est bien déplacée et on constate que les 2 surface sélectionnées sont bien co-planaires.

Il reste maintenant à poser autant de contraintes que nécessaire pour positionner correctement la façade.

A la fin des opérations, on peux constater que chaque contrainte est traduite par une relation sur chaque pièce.

Il ne reste plus qu’à réaliser les mêmes opérations pour chaque pièce constituant mon boitier.

Maintenant que les différentes pièces de mon boitier sont assemblées, revenons à mon besoin initial : pouvoir vérifier que les pièces s’assemblent bien.

L’atelier A2Plus dispose de différents outils qui vont permettre d’effectuer plusieurs opérations : masquage de pièces, mise en transparence, affichage des contraintes, etc.

Masquage de pièces

En activant ou non la pièce dans l’arbre de structure, on affiche ou non la pièce. Rien de plus simple (il suffit de cliquer sur le nom de la pièce).

Ici, seuls le boitier inférieur et la face arrière sont activés, et donc visibles.

Examen de l’assemblage

Dans la barre de menu, on retrouve quelques petites fonctionnalités utiles :

Identification des pièces

fonction qui permet d’afficher sur la représentation 3D une étiquette avec le nom de la pièce.

Bilan des degrés de liberté

L’atelier est capable de déterminer les degrés de liberté des pièces. Ces degrés sont entre une pièce fixe de référence (la première pièce positionnée dans l’assemblage) et les autres.

Dans cet exemple, ma face arrière est totalement contrainte.

Vision transparente

Toute les pièces de l’assemblage deviennent transparentes. Ceci permet d’avoir une vision « interne » des assemblages.

A noter qu’il est parfois plus judicieux de n’avoir qu’une seule pièce en transparence pour mieux voir ( c’est un paramètre modifiable dans le style de l’objet, ainsi que sa couleur).

Affichage d’une contrainte

En sélectionnant une contrainte dans l’arborescence, il est possible de la mettre en surbrillance (ici en vert dans l’exemple). Cette option sera intéressante pour connaitre l’impact d’une contrainte dans un assemblage complexe. Ou simplement pour être certain que l’on va supprimer la bonne !

Avec ces quelques bases, vous devriez être capable de réaliser des assemblages fonctionnels.

Nous verrons dans un autre article comment réaliser des éclatés, utile parfois pour comprendre comment monter le produit proposé.

 

FreeCAD : l’atelier TechDraw

C’est parce que toutes nos conceptions ne vont pas forcément être imprimées en 3D, il va être parfois nécessaire de pouvoir disposer d’un « plan » à l’ancienne, qui donne une représentation en 2D de la pièce, vue de face, de côté, de dessus, avec des côtes.

Je prendrais par exemple un petit boitier que j’ai besoin de réaliser, et pour lequel je souhaite une face avant en aluminium.

Le boitier assemblé

Je vais donc devoir réaliser un plan de ma face avant, avec les côtes nécessaires à sa réalisation. C’est ici qu’intervient l’atelier TechDraw.

Prise en main

Après avoir conçu la pièce, il suffit d’ouvrir l’atelier TechDraw. Un nouveau menu apparait, menu qui va nous permettre de réaliser les opérations suivantes :

  • création d’un nouveau document, à partir d’un template normalisé,
  • ajout des vues souhaitées,
  • mise en place des cotations.

Selon le template, on pourra être amené à effectuer d’autres opérations, comme par exemple, remplir un cartouche.

Création d’un nouveau document

Les icônes pouvant être disposées de manière différente, je passerais par les menus (mais vous pouvez utiliser les icônes, une fois que vous les aurez identifiées ).

On commence donc par créer un document contenant au moins une page.

FreeCAD est fourni avec de nombreux modèles. Pour la démo, je choisi un modèle A4 paysage, qui va comporter un cartouche normalisé (cela va rappeler des bons ou mauvais souvenirs à ceux qui ont suivi une formation de dessin technique).

Nous disposons maintenant dans FreeCAD d’un document prêt à accueillir notre dessin 2D !

Ajout de la (ou des) vue(s)

Avant toute chose, il est nécessaire de se positionner sur la vue que l’on va considérer comme principale. Si cette opération n’est pas réalisée, le résultat ne sera pas « conforme » au besoin. Je vais donc choisir comme vue principale la vue « BAS », qui représente ma pièce de face (c’est empirique et cela dépend de la manière et du plan de base retenu lors de la phase de conception).

Une fois ma pièce sélectionnée, la manière la plus naturelle est de passer par « l’insertion d’un groupe de projection ».

Cette notion de groupe de projection va permettre d’obtenir rapidement une représentation en 2D de votre pièces, sous différentes vues normalisées, que l’on pourra appeler « vue de face », « vue de gauche », « vue de dessus », …

On conservera la représentation « européenne » (qui représente la vue de gauche de la pièce à droite de la vue de face, et celle du dessus en dessous), et comme échelle la feuille (pour que notre représentation tienne sur une page).

Le choix des projections secondaires va permettre de sélectionner les vues utiles à la cotation. Au centre, nous retrouvons la vue initiale de ma pièce, celle sélectionnée tout à l’heure.

Ayant dessiné la pièce, je sais que je vais avoir besoin de préciser des dimensions en regardant la pièce de profil (vue de droite par exemple), et aussi en regardant la pièce par l’arrière.

 

J’obtiens bien maintenant 3 représentations en 2D de ma pièce, selon les différents points de vue choisis.

Mise en place de la cotation

L’atelier TechDraw offre une palette d’outils permettant la cotation.

Je ne vais pas rentrer dans le détail de chaque outil, le principe restant toujours le même : on sélectionne le ou les points concernés et on sélectionne l’outil (cotation simple, chaine de cotes, diamètre, etc).

L’objectif est d’arriver à définir correctement la pièce. Ci-dessous un début d’exemple.

L’atelier TechDraw va aussi nous donner la possibilité de représenter des pièces en coupe, pour permettre la cotation de zones particulières (ici par exemple la cotation de l’usinage à 45° sur 2 mm dans l’ouverture pour l’afficheur).

Une fois toutes les dimensions correctement renseignées, il nous restera à remplir au besoin le cartouche et à imprimer le document généré, pour obtenir notre plan !

A vous de jouer …

 

FreeCAD et Voronoï ?

J’ai découvert il y a quelques temps une macro permettant de générer un motif Voronoï sur une surface.

Le principe est assez simple : si vous disposez d’une surface, ll suffit de lancer la macro, qui va créer un sketch voronoï. Il suffit ensuite d’extruder le sketch et d’effectuer les opérations booléennes en fonction du résultat souhaité.

Par exemple, ci-dessous les étapes de réalisation d’un dessous de verre.

Le sous-verre brut

La génération du motif de voronoï
Le résultat final

Cette macro va permettre de créer rapidement des objets décoratifs rapidement, comme par exemple le décor d’une lampe décorative.

Tout serait parfait si ….. cette macro fonctionnait sur autre chose qu’une surface plane. Certains tuto montrent comment faire, mais personnellement, je n’ai jamais réussi (ma version V21.0.2 de FreeCAD n’est peut être pas compatible ?).

Je vais donc vous proposer une autre méthode pour obtenir le même résultat (voir plus) sur n’importe quel type de surface.

Une solution universelle ?

J’ai testé cette solution avec différentes formes de surfaces sans rencontrer de problème particulier. Mais assurer que cette solution est universelle, je vous laisse juges !

Pour arriver au résultat souhaiter, 6 étapes suffisent.

Etape 1 : disposer d’un fichier au format svg représentant la texture

Je vais donc commencer par trouver un fichier au format svg représentant une forme de type Voronoï (mais vous pouvez utiliser n’importe quel autre motif). Il existe de nombreux sites proposant soit des images soit des outils de génération, par exemple ce site .

Une fois le résultat satisfaisant (vous pouvez jouer avec de nombreux paramètres), il suffit d’exporter le svg. Il sera utile plus tard.

Etape 2 : importer le svg dans FreeCAD

Je considère que vous avez déjà le modèle sur lequel vous souhaitez effectuer la transformation. Par exemple, supposons que je souhaite réaliser un pot à crayons original.

Je commence donc par importer le fichier svg dans FreeCAD. Il est important de bien choisir le mode « SVG as geometry ».

Vous devez vous retrouver dans la situation suivante :

Vous devez avoir une multitude de chemin, chacun correspondant à une cellule de votre dessin de Voronoï

Etape 3 : générer le sketch Voronoï

A ce stade, il faut passer dans l’atelier « Draft ».
Sélectionnez tous les Path présents et cliquez sur « Modification / Draft vers Esquisse ». FreeCAD créé pour vous un nouveau sketch

Vous pouvez supprimer tous les Path, qui ne seront plus utilisés.

Etape 4 : appliquer le sketch à la surface

Dans l’atelier « Part Design », on commence par lier le sketch à la surface :

  • on sélection la surface,
  • Menu « Esquisse / Appliquer une esquisse sur une face »
  • Sélectionner le sketch Voronoï
  • Conserver le mode d’attachement proposé (dans 99% des cas c’est bon)

Passez ensuite dans l’atelier « Curves » :

  • Sélectionner le sketch concerné,
  • Menu « Surfaces / Sketch on surface »

A ce stade, le motif Voronoï doit être appliqué sur la surface.

Etape 5 : adapter le motif

En l’état, on constate que le résultat n’est pas exactement ce que je souhaite. En effet, si je découpe le motif, je vais me retrouver avec un bord supérieur qui ne sera pas « entier ». Nous allons devoir « adapter » la taille de notre motif à la taille souhaitée.

Editons le sketch et rajoutons un cadre de construction (en bleu) autour du contenu, comme ci-dessous.

La fonction « Sketch on Surface » utilisée précédemment va considérer le cadre comme devant être totalement appliqué sur la surface. Plus le cadre sera grand, moins le motif occupera de place. Le fait ici de laisser une « marge » tout autour du motif donne le résultat ci-dessous, qui correspond plus au look que je souhaite donner à mon pot à crayons.

Etape 6 (et dernière) : la découpe finale

Dans un premier temps, on va modifier les paramètre de la fonction Sketch on surface.

Fill Faces va permettre de remplir les surfaces de découpe.
Thickness va donner l’épaisseur de la forme.
Offset va définir la distance par rapport à la surface de base.

Voici un exemple de réglages.

Tout est permis à ce niveau : mettre juste le motif en relief (offset = 0) ou en creux. Ou faire comme ici vraiment dépasser le motif sur les 2 faces, dans le but de faire une soustraction booléenne depuis l’atelier « Part », pour obtenir un pot à crayon ajouré.

Comme cette méthode fonctionne avec n’importe quel fichier svg, vous pourrez laisser libre court à votre imagination de motif. Par exemple, une petite licorne en relief.

A vous de jouer !

Collage des impressions 3D

Avec l’utilisation d’outils comme LuBan3D, il est maintenant très facile d’imprimer de grands modèles en plusieurs parties, parties qu’il va ensuite falloir assembler et, potentiellement, coller.

Il vous faudra garder toujours à l’esprit que coller des pièces imprimées en 3D pourra être délicat. Il existe plusieurs méthodes. Certaines vont entraîner des coutures (presque) invisibles, tandis que d’autres pourront laisser une grosse et laide bosse. Quelle que soit la méthode choisie, il est important que les surfaces à coller soient lisses et bien nettoyées avant d’appliquer la colle.

Chaque méthode présentant des avantages et des inconvénients, il sera préférable de se reposer la question de la méthode à chaque nouveau projet. J’ai listé ci-dessous les principales méthodes identifiées sur le Net qui devraient vous permettre de trouver LA colle convenant à votre besoin.

La Super Colle

Utilisable sur les plastiques rigides comme l’ABS, le PLA et le PETG, la « Super Colle » à base de cyanoacrylate est une très bonne option pour coller ensemble des pièces imprimées en 3D. C’est une colle facile à utiliser qui sèche rapidement, qui produira une liaison solide et une couture presque invisible. Puisqu’il durcit en quelques secondes, réfléchissez-y à deux fois avant de l’utiliser et assurez-vous d’être prêt ! Faites de votre mieux pour aligner correctement les pièces avant qu’elles ne durcissent et maintenez-les fermement en place pendant environ une minute. Laissez-le pendant quelques minutes supplémentaires pour qu’il durcisse complètement.

Ce type de colle ne sera par contre pas utilisable sur les matériaux flexibles.

Attention à son utilisation : Ce type de colle est à durcissement rapide. Evitez d’en mettre sur vos doigts et protéger bien vos mains, vos meubles et … vos enfants.

L’Acétone

L’acétone (ou un diluant à peinture) peut être utilisé pour coller des pièces imprimées en 3D en ABS ou HIPS (tout matériau soluble dans l’acétone est un bon candidat). Ce type de collage donne un lien très fort et une couture invisible.

Pour coller deux pièces avec de l’acétone, il suffit d’appliquez une fine couche d’acétone sur les deux surfaces à coller, avec par exemple une petite brosse ou un morceau de tissu imbibé d’acétone. L’acétone va alors diluer une fine couche sur les surfaces, qui se mélangeront lorsqu’elles seront en contact. Pendant le temps de séchage (de quelques minutes à quelques heures selon la taille des surfaces), il faudra fixer les pièces collées avec du ruban adhésif ou des pinces.  L’acétone s’évapore et une couche de plastique compacte et solide se forme.
C’est peut-être la meilleure façon de coller deux pièces en ABS ou HIPS. C’est très fort et, si c’est fait correctement, c’est invisible.

Attention : L’acétone est un liquide très inflammable et volatif. Il faut l’utiliser loin des flammes, des étincelles et des surfaces chaudes,  dans un endroit bien ventilé ou à l’extérieur. Si vous ressentez des étourdissements en l’utilisant, allez immédiatement prendre l’air.

Le Ciment de plombier

Comme l’acétone, le ciment ABS de plombier est une colle à base de solvant et est une bonne option pour coller l’ABS, le PLA et le HIPS.  Vous obtiendrez un lien très fort  mais qui sera visible car ces types de ciment sont colorés (généralement jaune ou rouge). Tout ce qui a été dit sur l’acétone s’applique également au ciment de plomberie.

L’Epoxy bi-composants

L’époxy est un autre excellent moyen d’assembler deux pièces. Il sera utilisable sur la plupart des filaments, y compris sur les filaments souples. Cependant, il faudra prendre en compte qu’il générera une zone rigide dans votre assemblage.
A noter que ce composant peut-aussi être utilisé comme mastic pour combler un vide ou des coutures à cacher.

L’époxy nécessite aussi plus de travail. Il est généralement emballé dans deux conteneurs séparés qui doivent être mélangés avant le collage. L’un contient de la résine époxy, tandis que l’autre contient un durcisseur. Ces composants doivent être mélangés dans une certaine proportion.

Une fois appliqué sur les surfaces à coller, il faudra attacher les pièces et fixez-les correctement en attendant le durcissement, qui peut prendre de quelques minutes à quelques heures.

Avantage de ce produit est qu’il peut être poncé et/ou peint.

Attention : Certains types d’époxy peuvent devenir très chauds et déformer les pièces à assembler.

Un pistolet à colle chaude

La colle chaude classique est une alternative simple au collage de pièces imprimées en 3D. Si l’on souhaite un lien fort, la colle chaude appliquée sera visible car il faudra déposer au moins 2 à 3 mm d’épaisseur, épaisseur dont il faudra tenir compte dans la conception des pièces.
L’avantage de la colle chaude est qu’elle refroidit en quelques secondes, il n’est donc pas nécessaire de fixer les pièces ensemble pendant qu’elle sèche.

Une très bonne alternative sera d’utiliser un pistolet à colle chaude avec des bâtons à base de filament que vous aurez imprimés en 3D au préalable. On pourra ainsi  faire correspondre la couleur.

Solution parfaite pour les impressions plutôt en PLA, avec de grandes surfaces à assembler.

Un stylo 3D

Un beau résultat peut être obtenu avec des stylos 3D. Les pièces collées avec des stylos 3D semblent imprimées en une seule pièce car la « colle » est le même filament utilisé pour imprimer les pièces. Malheureusement, la liaison n’est pas très forte, donc cette technique n’est bonne que pour les pièces non fonctionnelles.
L’important est de faire attention au type de filament utilisé. Les pièces imprimées en 3D et le filament du stylo 3D doivent être du même matériau.

Etalonnage des axes X et Y

Je viens d’imprimer une grande pièce qui devait s’ajuster dans un autre montage et je constate que cela ne rentre pas !!! Pourtant, sur le papier, ma conception est bonne. Que se passe-t-il ?

Le constat est vite fait : ma pièce qui devait faire un diamètre de 115 mm ne fait finalement que 113 mm.

Pourquoi ?

Il faut bien avoir en tête le principe de déplacement de la tête d’impression (ou du plateau) :

étape 1 : le slicer va transformer le fichier de conception en une suite de commandes GCode, qui vont coder le déplacement.

étape 2 : le firmware de l’imprimante analyse chaque commande et envoie une suite de signaux électriques aux différents moteurs pas à pas, ce qui provoque le déplacement.

Cette dernière conversion s’appuie sur un ensemble de paramètres, qui vont définir le nombre de pas nécessaires au moteur pour effectuer le déplacement. Si ce paramétrage n’est pas parfait, alors les dimensions ne sont pas respectées. Et plus la pièce est de grande dimensions, plus l’écart est important.

Comment faire alors ?

L’idée va être de corriger le paramétrage. Ceci va pouvoir se faire de 2 manières : soit au niveau du slicer, soit au niveau du firmware de l’imprimante.
Dans les 2 cas, il va d’abord falloir déterminer la correction à apporter dans le paramétrage.

La méthode que l’on trouve le plus souvent sur le Net consiste à imprimer un cube d’étalonnage de quelques centimètres, d’effectuer les mesures et d’en déduire les corrections. Cette méthode à mon sens ne sert pas à grand chose dès le moment où l’on recherche la meilleure précision car, comme je l’ai expliqué plus haut, l’erreur générée est proportionnelle à la taille de la pièce. Et ce n’est pas avec un petit cube de 20 mm que l’on aura un calcul précis de l’erreur. De plus, l’étalonnage se réalise en plusieurs passes, ce qui va obliger à imprimer plusieurs pièces.

L’autre méthode se passe d’impression, et ne nécessite qu’un pied à coulisse, si possible numérique (quelques dizaines d’euros sur le Net, et c’es un investissement utile ensuite).

Le principe de la mesure

l’idée est simple : on fixe le pied à coulisse sur la droite du plateau et on positionne la tête en contact avec le pied. Ceci représentera la position 0.

Pour ma part, je me suis contenté de fixer le pied à coulisse au double face. Mais vous pouvez imaginer toute autre solution. Le principal est qu’il ne bouge pas !

On demandera ensuite à la tête de se déplacer vers la gauche, par exemple de 100 mm . On déplace ensuite le bec du pied à coulisse pour revenir au contact.
On obtiens en lecture le déplacement réel de la tête. Pour l’exemple : 101.23

Le principe de la mesure sera exactement le même pour l’axe Y.

Dans la pratique

Pour réaliser les opérations décrites ci-dessus, on va utiliser le logiciel PronterFace. Il s’agit d’un outil qui va nous permettre de nous connecter à notre imprimante afin de la piloter. Même si cet outil permet de nombreuses choses, la fonctionnalité qui va nous intéresser est la console, qui permet d’envoyer directement des commandes GCode à l’imprimante.

Mode opératoire

Après avoir téléchargé et installer PronterFace, vous êtes sur cet écran.

On retrouve sur la partie gauche la partie pilotage de l’imprimante, sur la partie centrale une représentation de la surface d’impression, et sur la partie droite l’écran de visualisation des gcodes.

Etape 1 : Connexion à l’imprimante

Allumer votre imprimante et connecter votre ordinateur via un port USB.
Sur PronterFace, cliquer sur le bouton « Port » afin d’identifier automatiquement le port USB connecté. Celui-ci doit s’afficher.
Cliquer ensuite sur le bouton « Connect ».

Si l’opération se passe bien, vous devriez obtenir dans la partie droite un message du type « Connecting…. Printer is now online ».

Si vous ne recevez pas ce messqge, il est possible que la vitesse de communication ne soit pas la bonne. Refaite le test avec des différentes vitesses proposées (ceci dépend de la version Marlin de votre imprimante).

Etape 2 : Préparation de l’imprimante

En bas de l’écran, vous avez la zone de saisie des commandes.

Commencer par tapez : M302 P1. Cette commande permet de désactiver la sécurité qui empêche, sur certaines imprimante, le déplacement de la tête quand la buse n’est pas chaude.
Tapez ensuite G91. Il est impératif que l’imprimante soit configurée en mode déplacements relatifs pour la suite des opérations.

Tapez enfin la commande « M92 »

L’imprimante va vous retourner une ligne de la forme :

M92 X80.00 Y80.00 Z394.00 E457.00

Les valeurs qui nous intéressent pour le moment sont les valeurs derrière les zones X et Y.
Les autres paramètres concernent l’axe Z et l’Extrudeur (que l’on pourrait imaginer vouloir régler de la même manière).

Ici, mon imprimante m’indique que j’ai besoin de 80 pas seront effectués par le moteur pour un déplacement de 1 mm

Etape 3 : Positionnement initial de la tête

Positionnez le pied à coulisse et la tête comme indiqué sur le premier schéma. Faite le zéro sur le pied.

Etape 4 : Lancer un déplacement de la tête

Tapez la commande : G1 F500 X-100

La tête doit se déplacer vers la gauche de 100mm.

Etape 5 : Effectuer la mesure

Comme sur le deuxième schéma. Relevez la valeur obtenue.

Si vous obtenez 100.00, en visant la perfection, mais je pense que l’on peux tolérer +/- 0,2 mm soit une valeur entre 99,80 et 100,20, votre imprimante est bien calibrée et vous pouvez passer à l’étape 8.

Etape 6: Correction

Le calcul du paramètre correct est simple :

(valeur actuelle relevée à l’étape 2 x déplacement souhaité)/mesure obtenue

Pour moi avec l’exemple :

(80 x 100) / 101.23  = 79,02

En clair : pour un déplacement de 1mm, le moteur devra effectuer 79,02 pas (au lieu de 80)

Pour faire la mise à jour, le plus fiable est de copier/coller la ligne M92 obtenue à l’étape 2 et de remplacer la valeur derrière X par la nouvelle valeur.
Pour enregistrer le changement, tapez M500

 Etape 7 : Vérification

Il faut maintenant faire la vérification, en effectuant les actions ci-dessous :

Tapez « G1 F500 X100 » pour remettre la tête à la position initiale,
Vérifier que le pied à coulisse est en bonne position et à 00,00,
Tapez « G1 F500 X-100 » pour déplacer de nouveau de 100 mm vers la gauche.
Refaite la mesure.

Si le résultat n’est pas encore parfait, il suffit de recommencer à l’étape 2, jusqu’à obtenir un résultat correct.

Etape 8 : Déconnexion

Cliquez sur le bouton « Disconnect » pour terminer les opérations.

Votre imprimante est maintenant correctement étalonnée sur l’axe X.

Les même opérations peuvent être réalisées sur l’axe Y

Boites et boites lumineuses avec LuBan

Encore une fonctionnalité bien pensée dans LuBan : la possibilité de générer des boites aux formes simplement limitées par votre imagination, en simplement quelques clics.

Première démonstration : une boite pour les friandises de votre chat

La chose la plus compliquée va être de trouver le dessin ou le motif qui vous convient. LuBan n’a en effet besoin que de cela pour générer la boite.
Prenons ce simple dessin (merci Google), sans même se préoccuper des dimensions.

Dans LuBan (en français, même si toutes les traductions ne sont pas toujours heureuses)  : menu Fichier , Créer, Photo Magique

Dans le nouvel écran qui est maintenant ouvert, choisir simplement la méthode Boite. Sélectionner simplement le fichier choisi.

On peux ici paramétrer les dimensions et le type de couvercle (le mode Basique est ici idéal pour mon besoin).
Mais pour que le résultat corresponde encore plus à mon besoin, je vais simplement paramétrer Motif intérieur sur Extruder.

Voici une belle petite boite à croquettes (représentée en position ouverte) !!!

Deuxième démonstration : une boite lumineuse

Sur le même principe, il est possible de réaliser simplement des coffrets décoratifs lumineux. L’idée est de partir d’une image contenant un texte comme le fichier ci-dessous :

La seule contrainte est que l’ensemble constitue un bloc unique, c’est à dire que toutes les lettres possède une zone de contact minimum.
Comme tout à l’heure, je réalise les même opérations dans LuBan, à l’exception de certaines options du menu.

Le couvercle est en mode incrustation et le motif intérieur est boite creuse.

Nous disposons maintenant d’un « coffret » dans lequel on va pouvoir installer des leds pour l’éclairage (il faudra juste prévoir un trou pour le passage du câble d’alimentation), et d’un couvercle qui se positionnera juste en façade.

Une fonctionnalité très bien pensée qui ouvre la porte à de nombreuses réalisations.

 

 

 

 

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